L’amour de l’allemand et de l’Allemagne : un retour à l’enfance

Le choix d’étudier l’allemand révéle le goût des langues étrangères, de la vie à l’étranger, et parfois une certaine orientation familiale.

Mathias, 35 ans, étudiant en histoire et en allemand à Paris 3. Un homme à l’allure décontractée et aux faux airs de dandy, avec sa queue de cheval. Originaire de Lorraine, de nationalité belge et de de père luxembourgeois, Mathias a toujours évolué dans un contexte international.

Peut-être les choix professionnels de ce père, traducteur et professeur de langues, maîtrisant un dialecte germanique, ont-ils influencé Mathias. « J’ai commencé l’allemand en CM2, étudié l’anglais tout au long de ma scolarité et démarré l’italien à l’université.»

Licence de traduction en italien et allemand en poche, l’étudiant a confirmé ce goût pour les langues en associant cette année allemand et histoire pour son cursus universitaire. Orientation plutôt logique après quatre années passées à Berlin. « J’étais souvent en Allemagne pendant mon enfance, à Trèves ou à Sarrebruck ».

Motivé par les découvertes, Mathias est ouvert à d’autres cultures. « Je vivais dans un quartier très arabe à Bruxelles, et je me suis également intéressé au monde arabe. Mon amie est d’ailleurs de cette origine ». Professeur de français en Belgique, le grand étudiant ne s’arrête d’ailleurs pas à un seul choix professionnel.

Une chose est sûre néanmoins : il ne travaillera plus en entreprise privée comme à Berlin, où il devait gagner sa vie, en tant que conseiller clientèle BMW, pourtant généreusement rémunéré par les Suisses.  « Je ne veux surtout pas faire semblant de m’intéresser à ce que je fais ».

Mathias envisage un Master franco-italien l’an prochain, puis de se diriger vers un doctorat ou vers les concours de l’enseignement. L’étudiant germaniste est ouvert aux langues et au monde. Mathias suit le cours de sa vie, celle qui lui a été donnée dès son enfance. Sans aucune inquiétude.

Fabienne Demeulenaere